Les cryptes

L'entrée de la crypte

Les 16 et 17 septembre 2006, Journées du Patrimoine, représentent un moment important pour les visiteurs de la Cathédrale puisque les cryptes sont enfin ouvertes au public ! Après six longues années d'attente, pour raisons de sécurité d'une part, et aussi en raison de travaux de réaménagement et de remise en conformité, nous avons pu accéder aux deux cryptes sous la Cathédrale. Quelques mois plus tard, le 17 mars 2007, elles deviennent enfin totalement ouvertes au public.

La crypte du XIXè

Deux cryptes donc, puisque la première est antérieure au bâtiment actuel : il s'agit de la crypte datant d'une église plus ancienne, dont la construction remonte au XIè siècle, celle qu'on a appelée « la deuxième cathédrale » (voir historique). Le déambulatoire et le martyrium sont accessibles, et on peut y admirer le Trésor de la Cathédrale. La seconde crypte, que l'on voit en photo ci-dessus et qui communique avec la première, est beaucoup plus récente : il s'agit en réalité d'un aménagement des fondations du chevet (la partie arrière) de la Cathédrale. N'oublions pas que ce chevet a été construit très tardivement, au XIXè siècle (pour s'achever en 1891), puisqu'auparavant les murailles de la ville empêchaient l'extension complète de l'église. Une fois les murailles démolies, celle-ci a pu être achevée, sur de solides fondations qui abritent, donc, une crypte.

La crypte du XIXè siècle

Une ancienne sculpture

C'est dans cette crypte, haute, vaste et dégagée, qu'ont été installés les éléments permettant de retracer l'histoire de la Cathédrale. Il s'agit tout d'abord de grands panneaux didactiques, transparents, richement illustrés, qui décrivent les grandes étapes de constructions et de destructions. En plus de ces panneaux, quelques objets renvoient à certaines périodes du bâtiment : sculptures sauvées de la précédente cathédrale romane (voir photo ci-dessus), anciens piliers, copie de sculptures anciennes...

La maquette en tuffeau

On s'attarde tout particulièrement devant une imposante maquette, entièrement réalisée en tuffeau, d'une hauteur qui doit avoisiner 1,50m. Elle représente non pas la Cathédrale mais un projet d'achèvement conçu au XVIIè siècle. La question de l'existence des remparts se posait encore à cette époque, et le projet exposé ici montre que l'on envisageait d'ajouter à la nef du XVè un transept et un chœur, et (logiquement) un chevet considérablement raccourci par rapport à ce qui a finalement été réalisé.

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La crypte du XIè siècle

La crypte romane

Prenons maintenant la direction de la crypte romane, c'est une ambiance, une atmosphère, un moment plus impressionnants : nous voilà au cœur de la Cathédrale, sous le chœur justement, et renvoyés onze siècles en arrière ! La mise en lumière correspond bien à ce sentiment, et aussi à la relative étroitesse du lieu, puisqu'il a été fait le choix d'un éclairage très atténué, qui souligne les structures sans les inonder de lumière, ce qui permet une belle mise en valeur des objets exposés.

Chasuble rouge

Il y a deux parties dans cette exposition : d'une part le Trésor, d'autre part les vêtements liturgiques. Ceux-ci sont exposés dans la partie la plus sombre, mais superbement mis en valeur dans de simples vitrines qui permettent d'en apprécier toute la richesse des broderies, de l'orfèvrerie, du travail des couleurs. Une mitre épiscopale retient particulièrement l'attention, ainsi qu'une chasuble dite « demi-gothique » d'un rouge profond, brodée d'argent vraisemblablement au XIVè siècle (voir photo ci-contre).

Le Trésor

Mais c'est le Trésor qui est le plus impressionnant, par les objets présentés bien sûr, mais aussi par l'environnement superbement restauré, les piliers courts et massifs, les vitrines étincelantes. On peut avoir le sentiment de retrouver, dans ce cadre si simple, un écho de l'émotion ou de la ferveur dont les croyants médiévaux entouraient leurs reliques (la fonction d'un Martyrium, dans une crypte, étant précisément d'abriter celles-ci).

Vierge à l'Enfant (XVIIè s.)

Le Trésor, bien que très endommagé et largement fondu à la Révolution, a été partiellement reconstitué depuis, et il conviendrait de s'y attarder davantage dans un autre chapitre de ce site ! Évoquons simplement quelques œuvres remarquables, comme cette belle Vierge à l'Enfant, terre cuite du XVIIè. Il s'agit d'une sculpture de Charles Hoyau, qui a pris naturellement place au centre de la crypte.

Reliquaire de la Vraie Croix

Dans les vitrines se voient divers objets du culte, crucifix, etc, et on ne peut s'empêcher de détailler avec curiosité le reliquaire du XVIè siècle en bronze, supposé contenir un morceau de la « Vraie Croix » (voir photo, le morceau de bois en question est en bas, avec un petit médaillon rouge en incrustation).

Ces visites sont désormais accessibles à tous, le samedi de 10h à 12h30 et de 15h à 18h, le dimanche de 15h à 18h, et chacun peut profiter de la magie des cryptes. Pour les visites guidées, les réservations se feront auprès de l'office de tourisme Nantes Métropole au 02 40 20 60 07.

 

Quelques objets du Trésor

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